27 Octobre 2016
Vivant dans une société où nous sentons peser sur nos épaules toutes sortes de pression, je considère la lecture comme mon coin paradisiaque. Lire c’est mon passe-temps favori, mon antistress. C’est une façon de m’évader de la réalité, de vivre ce qui m’est interdit dans ce monde. C’est aussi un moyen qui me permet d’acquérir de nouvelles connaissances et de développer une compétence en écriture. Le livre est cette somme d’expériences et de savoir qu’il faut pour se transformer progressivement. Tenant compte de tous les atouts instructifs qu’ils offrent, je choisis de lire afin de découvrir un monde autre que le mien.
J’ai fait la connaissance des livres à l’âge de 6 ans. Ne sachant pas encore lire, j’aimais l’odeur des livres et les images auxquelles j’attribuais les histoires. Dans la maison où je vivais, les gens ne lisaient pas. Ils ne savaient pas lire. Ma passion pour la lecture est apparue quand j’avais 10 ans. Je lisais sans arrêt tous ce qui me tombait sous les yeux. Il m’arrivait parfois de lire des livres dont le contenu m’était incompréhensible. Mais, le seul fait de les tenir me faisait un bien fou, le simple attouchement me fascinait. D’ailleurs, à cette époque, ils étaient mes seuls amis.
Le premier livre que j’ai lu, compris et dont j’ai tiré profit fut un roman titré ‘’l’arrivée d’un nouveau-né’’. J’étais éblouie par l’histoire. J’ai pu imaginer la joie de ce couple à la naissance de leur enfant, après une longue l’attente. Ils étaient âgés, mais heureux malgré les dires des gens.
Lire m’offre cette possibilité d’aiguiser mon imagination, de donner mon opinion, d’être réaliste quand il le faut. Je lis pour m’instruire et me divertir. La lecture fait de moi une jeune fille confiante qui a ses propres conceptions des choses.
Je me souviens en classe de rhéto, je lisais un roman (harlequin) quand un professeur m’a dit : « si tu veux acquérir des connaissances nouvelles et découvrir la vérité sur le monde, surtout ne perd pas ton temps à lire ces livres. » Je lui ai fait comprendre que, lorsque je lis ces livres, ce n’est pas pour satisfaire d’une manière secrète mon besoin de romantisme, mais plutôt pour avoir une connaissance générale des choses. Je dois admettre que les harlequins présentent des histoires fictives. Mais elle ne le sont pas totalement. Il m’a suggéré de lire d’autres textes d’auteurs haïtiens notamment. Ce qui fut pour moi un bon conseil car ces textes étales la réalité de mon pays.
Depuis, je me suis laissée noyer par les écrits haïtiens, spécialement ceux de Gary Victor qui est un auteur authentique. Il expose notre réalité sans détournement. J’ai eu également la chance de faire la connaissance avec d’autres auteurs étrangers comme, Marie Cardinal, John Howard Griffin.
Chaque livre lu est une possibilité qui m’est offerte d’élargir mon horizon. Le plus fascinant dans tout ça, c’est que, grâce à mes lectures, je peux partager mes acquis et discuter sur un texte lu avec les autres. Je me rappelle d’un livre que j’ai lu chez un ami qui racontait la vie des ‘’Vikings’’. C’était ma toute première lecture sur eux. Ça m’a permis de comprendre leur mode de vie, de visiter quelques villes de l’Angleterre avec eux et aussi de constater leur solidarité malgré leur culture particulière. Cette activité me fait explorer de fond en comble les idées captivantes que les auteurs véhiculent à travers leurs écrits.
Mirlande Jean
@moijelis